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Transition vers la facture électronique : les conseils d’un expert CAPEC

Interview avec Thomas Marichy, chargé de clientèle chez CAPEC, sur la facture électronique

Nous avons rencontré Thomas Marichy, Chargé de clientèle à CAPEC, qui fait partie de l’équipe en charge du dossier facture électronique. Il nous éclaire sur ce sujet majeur et répond à toutes les questions que se posent les entreprises.

Qu’est-ce que la facture électronique et pourquoi devient-elle obligatoire ?
La facture électronique concerne toutes les opérations d’achats et ventes entre entreprises en France assujetties à la TVA. Elle doit respecter un format précis, comporter les mentions obligatoires comme le numéro SIREN, la date d’émission, et être transmise via une plateforme agréée par l’administration fiscale. Les factures papier scannées ou les PDF envoyés par mail ne seront plus conformes.

L’objectif est multiple : lutter contre la fraude à la TVA, améliorer la compétitivité par la dématérialisation, simplifier les déclarations grâce au pré-remplissage, et mieux suivre l’activité économique en temps réel.

Quel est le calendrier de mise en place pour les entreprises ?
Les grandes entreprises et ETI doivent être prêtes dès le 1er septembre 2026, tandis que les PME et micro-entreprises ont jusqu’au 1er septembre 2027. Cependant, dès 2026, les PME pourront recevoir des factures électroniques émises par des grandes entreprises, donc tous doivent être prêts en amont.

Quels risques pour les entreprises non prêtes à temps ?
Il y a des amendes prévues : 15€ par facture non conforme avec un plafond annuel de 15 000€. Pour l’e-reporting, c’est 250€ par transmission manquante, avec le même plafond. Au-delà des amendes, un retard ou des erreurs répétées peuvent entraîner des contrôles fiscaux.

Comment choisir la bonne plateforme de dématérialisation (PDP) ?
Le choix est stratégique. Il faut d’abord vérifier que la plateforme est certifiée par l’administration fiscale. Ensuite, elle doit être compatible avec vos outils, gérer plusieurs formats et langues, assurer un archivage sécurisé, proposer un bon reporting, être facile à utiliser, garantir la sécurité des données, et offrir une tarification claire adaptée au volume d’activité.

Pourquoi faire appel à un expert-comptable dans cette transition ?
L’expert-comptable connaît les exigences légales et les spécificités de votre activité. Il vous aide à choisir une plateforme conforme, adaptée, et accompagne toutes les étapes : audit, sélection, déploiement et formation. C’est un gage de réussite pour la transition.

Qu’est-ce que le mandat “opt-in” ?
C’est un mandat qui permet à une entreprise de confier à une PDP, ou à un tiers comme un expert-comptable, l’inscription de ses adresses de réception de factures dans l’annuaire officiel de l’administration. Cela facilite la gestion des factures électroniques.

Toutes les offres sur le marché sont-elles fiables ? Quels pièges éviter ?
Non, toutes les offres ne sont pas fiables. Certaines plateformes ne sont pas agréées, d’autres cachent des coûts ou manquent de transparence. Il faut se méfier des démarches commerciales trop rapides, notamment celles proposées par des banques. Il est crucial de consulter son expert-comptable avant de s’engager.

Comment CAPEC accompagne-t-il ses clients dans cette réforme ?
CAPEC a mis en place un groupe de travail dédié pour analyser la réforme. Nous accompagnons chaque client personnellement, du choix de la plateforme jusqu’au déploiement complet, pour garantir une transition réussie.

Quelles étapes faut-il anticiper dès maintenant ?
Il faut informer les clients d’ici fin juin 2025, analyser les besoins avec l’expert-comptable d’ici fin septembre 2025, choisir la plateforme d’ici fin mars 2026, la déployer d’ici juin 2026, et être prêts pour recevoir les factures des grandes entreprises à partir du 3e trimestre 2026.

Que dire à un chef d’entreprise qui pense avoir encore le temps ?
La digitalisation demande du temps et des tests. Même si l’échéance semble lointaine, il faut s’y préparer dès maintenant pour éviter précipitation et erreurs. Suivre le planning est indispensable.

Comment réagir face aux sollicitations ?
Il faut rester vigilant. Ne pas signer sans analyse et conseil de son expert-comptable. Le démarchage agressif ou les offres floues sont à éviter.

Quels signes doivent alerter ?
L’absence d’agrément officiel, un manque de transparence, des conditions peu claires, un démarchage trop pressant, l’absence d’accompagnement, des failles en sécurité ou des difficultés à obtenir des informations doivent mettre la puce à l’oreille.

Des réunions d’information sont-elles prévues ?
Oui, en septembre 2025, nous organiserons des réunions pour expliquer les enjeux et démarches, et préparer au mieux nos clients à cette réforme.

Un grand merci à Thomas MARICHY pour ses éclairages concrets sur la réforme de la facturation électronique. A CAPEC, nous restons pleinement mobilisés pour accompagner nos clients.